J’ai grandi dans une exploitation agricole familiale mixte du nord de l’Alberta. Nos parents ont fondé cette ferme en versant leur sang, leur sueur et leurs larmes il y a 65 ans. Ils ont exploité la ferme de façon holistique en labourant la terre, en faisant la rotation des cultures, en utilisant le fumier des animaux pour améliorer le sol et en complétant le cycle qu’il fournissait. Mon frère et moi avons repris l’exploitation agricole il y a plus de 10 ans et continuons à travailler de la même manière. Nous n’élevons plus de bétail et nous nous concentrons désormais sur la production de céréales et de cultures fourragères.
J’ai constaté que nous suivions généralement un régime biologique et je me suis demandé pourquoi nous ne devions pas être certifiés.
Les analyses ont confirmé que notre sol était sain et contenait des niveaux élevés de fibres provenant des cultures fourragères et de nutriments. J’ai commencé le voyage en assistant à des réunions avec plusieurs organisations biologiques et j’ai commencé à faire des recherches sur le processus de certification. Le processus semblait écrasant lorsqu’on examine toute la législation fédérale et les règlements internationaux. Il s’agissait d’aspects que nous ne connaissions pas avec la production conventionnelle de céréales et de foin. Avec l’aide de l’Alberta OrganicProducers Association et de TCO, un organisme de certification, j’ai entrepris la tâche de la certification.
Les normes CAN/CGSB étaient très détaillées et les formulaires du certificateur TCO, combinés à l’aide de l’association locale, étaient méthodiques. Le processus de demande étape par étape m’a conduit à travers ce qui semblait être une montagne de paperasse. La décomposition de ce processus nous a permis de mieux comprendre notre propre exploitation, le développement d’un plan d’affaires, les plans de gestion, la tenue des registres, les coûts d’exploitation et de recouvrement, le suivi des stocks, la gestion des intrants et le travail avec nos partenaires ont été bénéfiques. Travailler avec nos voisins et nos entrepreneurs pour s’assurer que l’équipement était nettoyé afin d’empêcher la propagation des mauvaises herbes et des maladies a été accueilli avec coopération, car il s’agissait d’un avantage mutuel.
La certification (une fois mise en place) s’est avérée beaucoup plus facile que prévu, étant donné le soutien et les processus établis en place par ceux qui nous ont précédés. D’autres producteurs biologiques étaient prêts à consacrer du temps et à faire preuve de leadership, et la communauté biologique a contribué à faciliter cette transition. La préparation d’un plan des parcelles de la ferme et le tracé des champs se sont transformés en un système de codage pour la gestion des stocks qui nous a permis de mieux suivre nos stocks. Cela a conduit à un système de gestion des bacs qui s’est amélioré grâce au système de codage et les dossiers de camionnage sont devenus plus complets. Ces détails favorisent la conformité et améliorent les produits fabriqués par les producteurs canadiens. Lorsque l’on entend parler de grains contaminés sur le marché, le fondement du processus d’obtention de la certification biologique réaffirme la raison d’être de ces éléments. Comprendre cela nous aide à remplir la demande qui, en fin de compte, a amélioré notre exploitation agricole. J’encourage tous ceux qui pratiquent l’agriculture biologique ou qui envisagent la transition à contacter une association locale ou un organisme de certification.
À propos de Richard Pysyk:
J’ai grandi dans une ferme familiale dans le nord de l’Alberta. J’y ai appris la valeur d’un bon travail sain (y compris le ramassage des pierres). Après l’école secondaire, j’ai obtenu un diplôme du Poly Tech College en architecture, puis j’ai travaillé pour des cabinets d’architectes et d’ingénieurs pendant plus de sept ans. J’ai travaillé sur de grands hôpitaux, des centres pénitentiaires et une vaste gamme d’autres projets. J’ai ensuite travaillé pendant 28 ans pour une autre société en tant que directeur des propriétés et du développement des immobilisations, couvrant toute la province. Cela m’a permis d’acquérir des compétences techniques, de comprendre l’importance de la conception détaillée, de la gestion du temps et des coûts, des processus de contrôle des problèmes complexes, de la gestion des calendriers et des dossiers, autant d’éléments qui s’appliquent au secteur agricole d’aujourd’hui. Aujourd’hui, dans notre exploitation de céréales et de cultures fourragères, je participe activement aux travaux des champs, au marketing, au contrôle de la qualité, à l’informatique, aux prévisions, à la budgétisation, à la programmation de l’entretien et à la gestion des ressources. Autant d’éléments essentiels dans l’environnement agricole d’aujourd’hui. Notre exploitation espère continuer à produire des céréales de meunerie pendant de nombreuses années encore.
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