Perspectives d’un spécialiste du secteur biologique
Bonjour à tous!
Je m’appelle Chris Dickie et je suis le spécialiste du secteur biologique au sein de l’équipe des enjeux intersectorielles à l’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). Je suis basé à Keswick Ridge, au Nouveau-Brunswick.
J’ai commencé à travailler pour AAC (et le gouvernement fédéral) en avril 2022 après avoir passé la majeure partie de ma carrière dans les secteurs de la foresterie, de l’agroforesterie et de l’agriculture. En cours de route, j’ai acquis de l’expérience dans les domaines de la production biologique et de divers systèmes de certification. Mon experience étant très pratique, c’était un défi de tisser des liens avec l’ensemble du secteur depuis le confort de mon salon.
Le mois dernier, j’ai eu l’immense plaisir de participer au sommet annuel sur l’agriculture biologique de COTA à Ottawa et j’ai apprécié l’occasion d’interagir directement avec les intervenants de l’industrie. J’ai été invité à donner une présentation au groupe sur le prochain cadre stratégique, c’est-à-dire le programme de financement fédéral-provincial-territorial (FPT) à frais partagés qui établit les grands objectifs stratégiques de l’agriculture pour les cinq années à venir et qui définit les programmes qui soutiennent la réalisation de ces objectifs. En 2023, le Partenariat canadien pour une agriculture durable remplacera l’actuel cycle de financement quinquennal du Partenariat canadien pour l’agriculture. Comme son nom l’indique, ce nouveau cadre stratégique, dont les priorités sont décrites dans l’Énoncé de Guelph par les ministres FPT de l’Agriculture en 2021, donnera la priorité aux actions et aux résultats environnementaux au sein de l’agriculture canadienne. Les 5 piliers convenus dans l’énoncé de Guelph sont les suivants :
Depuis mon entrée en fonction, j’ai été frappé par la concordance que je constate entre les priorités fédérales actuelles et le secteur biologique. Les impacts des changements climatiques et les préoccupations relatives à la sécurité alimentaire sont au cœur des préoccupations de nombreux Canadiens, et la forte croissance du commerce des produits biologiques, démontrée par les rapports de marché de COTA, laisse entrevoir une occasion importante de continuer à étendre l’empreinte de l’agriculture biologique au Canada. De par sa conception, votre industrie est à l’avant-garde du développement et de l’adoption des meilleures pratiques de gestion qui contribuent à l’atteinte de plusieurs de ces objectifs politiques et qui pourraient également servir de ressource à tous les producteurs agricoles qui s’efforcent d’atteindre les objectifs de durabilité.
Sur une note personnelle, étant donné ma formation en foresterie, je suis extrêmement intéressé à comprendre la fonction et la valeur des biens et services écologiques générés par le secteur biologique – la série de services qui découlent d’un écosystème qui fonctionne bien. En tant qu’agriculteurs biologiques, vous contribuez à réduire les intrants, tout en augmentant les services écosystémiques tels que la séquestration du carbone, l’accroissement de la biodiversité, le maintien de la qualité de l’eau, la création de sols résistants à la sécheresse, etc. La quantification de ces services permettrait de mieux comprendre la valeur – la comptabilisation des coûts complets, si l’on veut – de la production biologique et, éventuellement, de monétiser ces services à un moment donné en tant que source de revenus supplémentaires pour les producteurs biologiques. À titre d’exemple, en Europe, l’agriculture carbone – la comptabilisation de la séquestration du carbone dans les exploitations biologiques – est en train de devenir une source de revenu tangible pour certains exploitants biologiques.
En bref, je me réjouis de pouvoir travailler avec votre secteur pour relever ces défis, et je prévois de participer à autant d’événements régionaux que possible. N’hésitez pas à me contacter à tout moment, et je me réjouis de vous rencontrer tous un jour.
Sur l’auteur
Chris Dickie est titulaire d’un baccalauréat ès sciences en foresterie et en gestion de l’environnement de l’Université du Nouveau-Brunswick. Chris a passé les premières années de sa carrière à travailler comme consultant et entrepreneur en foresterie privée, rédigeant des plans de gestion pour une variété de clients et dirigeant des opérations de récolte et de sylviculture, avec un accent particulier sur la gestion des feuillus. En avril 2022, Chris a commencé à travailler au sein du groupe des questions intersectorielles d’AAC en tant que spécialiste du secteur biologique.
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