Comme 2021 est l’Année internationale des fruits et légumes, nous avons pensé qu’il serait important d’écrire quelques mots sur les raisons pour lesquelles nous achetons des produits locaux et soutenons les agriculteurs « plus près de chez nous » plutôt qu’à 5 000 km de distance. Ma définition de produit local est peut-être différente de la vôtre, et nous avons tous les deux des définitions différentes de celles de nos voisins, qui sont peut-être toutes différentes de celles de notre supermarché ou grossiste préféré. Qu’est-ce qui est local? S’agit-il d’un régime local à 100 km? Des régions biologiques locales? La province locale? Le pays local? Culture plein champ locale par rapport aux serres locales énergivores? En fait, toutes ces définitions de « local » et d’autres sont valides. Ce qui est important, c’est que nous réfléchissions tous à ce qu’est notre « local » et que nous prenions des décisions sur l’achat local chaque fois que nous le pouvons.
Ce qu’il est impératif de comprendre (surtout depuis les 16 derniers mois de la COVID-19), c’est que nous ne pouvons pas tenir nos systèmes alimentaires pour acquis. Les tâches requises (et il y en a beaucoup) pour obtenir des fruits et légumes entiers frais et sains de la ferme et pour les mettre dans les magasins et les réfrigérateurs et, puis dans nos ventres sont variés, détaillés et exigent beaucoup de travail. Le travail qui se fait en coulisse pour transporter les aliments de la ferme à la table est énorme, et les gens qui font ce travail sont des passionnés de la vie pour relever les défis qui se posent.
Les aliments frais ne durent pas longtemps après leur cueillette et, bien qu’il existe des technologies qui permettent de réduire les pertes après la récolte, elles ne permettent pas d’éliminer l’inévitable bac de compostage ou la marmite à soupe (si vous pouvez les mettre dans la marmite avant qu’il ne soit trop tard).
L’achat plus près de la maison ou local réduit le temps de déplacement et augmente la fraîcheur globale. Acheter plus près de chez nous permet de réduire un peu plus notre empreinte carbone. L’achat plus près du domicile soutient la population locale et permet aux entreprises de prospérer à l’échelle locale. Il y a certainement un segment de gens qui sont toujours à la recherche de produits locaux pour ces raisons et plus encore. Certaines entreprises de distribution d’aliments appartiennent à des actionnaires qui proviennent d’endroits éloignés. Comment les décisions agricoles locales sont-elles influencées par les conglomérats multinationaux? Savons-nous si les profits des sociétés sont réinvestis dans les économies locales ou s’ils quittent la scène locale et sont versés aux actionnaires dans des portefeuilles de placement mondiaux?
Évidemment, tout ne peut pas être cultivé localement… Seuls les fervents partisans locaux peuvent survivre pendant un hiver et un printemps de six mois au Canada avec les diverses cultures de pommes, de pommes de terre, de carottes, d’oignons et de rutabaga. Nous voulons toujours manger des petits fruits hors saison et des fruits tropicaux comme les bananes, les ananas et les mangues. Et lorsque nous nous approvisionnons de loin, nous cherchons des options certifiées équitables pour aider à bâtir les économies locales où ces agriculteurs vivent et travaillent.
La certification de commerce équitable par une tierce partie nous permet de soutenir les économies locales dans des endroits éloignés de nos supermarchés. Une prime de 1 $ par caisse pour une caisse de 20 kilos de bananes provenant d’un commerce équitable signifie qu’il faut ajouter un cent au coût de chaque banane que nous achetons ici et, au fur et à mesure que ces achats s’accumulent, cela peut signifier l’ajout d’un certain nombre de programmes avantageux pour les producteurs « locaux » de bananes. Pensez aux cliniques dentaires, pensez aux terrains de soccer, pensez aux logements, pensez local (mais dans un pays loin du nôtre).
Les coûts constituent parfois un autre obstacle à l’achat local. Nos agriculteurs canadiens locaux ont de quatre à cinq mois de temps pendant lesquels les conditions de croissance sont suffisamment bonnes pour produire des cultures locales sans l’aide de serres ou d’un éclairage et d’une chaleur artificiels. Les fermes situées dans des climats plus chauds au sud sont en mesure de produire de trois à quatre cultures selon un cycle de rotation de 12 mois par année, ce qui désavantage nos agriculteurs locaux canadiens. Ajoutez à cela des statistiques comme celles de la Colombie-Britannique, où seulement 5 % de ses terres sont des terres agricoles de bonne qualité (et où les terres limitées sont maintenant en conflit avec l’étalement urbain et la demande de logements) et réalisez que les prix des aliments cultivés en Colombie-Britannique sont assujettis aux coûts des terres et aux fenêtres de production limitées.
Les détaillants de la Colombie-Britannique s’attendent à payer environ 20 % pour une « prime » de la Colombie-Britannique, mais ces 20 % supplémentaires sont loin de correspondre aux coûts de production comparatifs à ceux du sud de notre frontière, dans les vastes terres agricoles de la Californie toute l’année et plus au sud jusqu’au centre du Mexique. Et si c’était 50 % de plus pour les produits locaux que pour les importations? Est-ce faisable de soutenir nos systèmes alimentaires locaux?
Nous achetons des produits des fermes biologiques locales chaque fois que nous le pouvons, et nous les poussons à trouver « la saison intermédiaire » en prolongeant la saison de croissance pour essayer d’obtenir un meilleur rendement global. Nous donnons des conseils aux agriculteurs pour qu’ils maximisent leur production. Nous aidons à donner des conseils sur les plans de cultures locales pour nous assurer qu’il y a un portefeuille équilibré provenant des agriculteurs, petits et grands, en espérant que le marché ne soit pas surchargé de courgettes ou de betteraves locales (au moins quelques semaines). Nous soutenons les fermes familiales partout dans l’hémisphère occidental, y compris le plus grand nombre possible de fruits et légumes certifiés équitables par une tierce partie afin d’amener le soutien « local » à chaque collectivité agricole où nous nous approvisionnons pour nous assurer que nos magasins locaux sont remplis de fruits et légumes biologiques sains et dynamiques.
Stefan Misse met à profit plus de 17 ans d’expérience au sein de Discovery Organics, où il a dirigé les activités de l’entreprise à Vancouver, à Calgary et dans l’Ouest canadien, en mettant l’accent sur un haut niveau de communication, de service et de qualité pour les clients tout en maintenant et en renforçant les relations avec les producteurs et les fournisseurs. Tout au long de sa carrière, M. Misse a occupé des postes de direction dans les ventes, l’exploitation des entrepôts et, plus récemment, celui de directeur principal des achats.
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